Bonjour à tous et à toutes,
J'aimerais vous entraîner dans ce nouveau « pas-à-pas ». Comme précédemment, il est plutôt à prendre comme une illustration de ce que je fais pour me détendre. Le but est plus documentaire que didactique. J'espère que tout ça vous plaira… Je compte sur vous pour me faire part de vos commentaires et de vos conseils, au fil des épisodes.
Je pars à l'assaut cette fois-ci d’une figurine de 75mm de la marque Art Girona, sculptée par Antonio Zapatero, représentant un janissaire turc. J'ai acquis cette pièce en février 2019 à l'exposition de Lyon. J'ai été très très bien accueilli sur le standard Art Girona, et cela m'a incité à acheter plus de pièces que j'avais en-tête tête, dont notamment ce janissaire que je ne connaissais pas.
La photo sur la boîte n'est pas très flatteuse puisqu'il s'agit d'une photo en noir et blanc, d’une pièce apprêtée mais pas peinte.
À l'intérieur de la boîte on trouve une petite illustration en couleur.
Voici une illustration trouvée sur Putty&Paint de cette pièce, peinte par Alfonso Floren, suivant la documentation fournie dans la boîte. Cette réalisation est beaucoup plus attrayante que la photo sur la boîte ! elle a grandement contribué à me faire sortir cette pièce de mon armée grise.
Ma première difficulté a été de trouver la période historique à laquelle se rattachent cette figurine ! La documentation fournie par Art Girona n'est pas terrible. J’ai parcouru 3 fascicules OSPREY qu'on m'a prêté, mais qui ne permettent pas plus de s'y retrouver. Il nous reste donc internet ! Le fusil porté par ce fameux janissaire donne un point de repère chronologique assez facile. Un petit tour sur internet, notamment sur Wikipédia et sur des sites d’images, et me voilà pourvu ! Je pense que nous nous trouvons face à un janissaire de la 2e moitié du dix-septième ou du dix-huitième siècle. J’ai trouvé quelques illustrations en couleurs.
Conclusion de cette petite recherche : il faut éviter de peindre un caftan de couleur jaune, qui était réservée à la garde rapprochée de l’empereur. Il faut impérativement que la coiffe du chapeau soit de couleur blanche. Le reste peut être considéré comme étant à discrétion du peintre, avec la couleur du caftan typiquement bleue, pourpre, verte, violette, grise mais sans grande uniformité et sans réglementation. Autre détail important, les janissaires étaient en fait des troupes composées d’européens. Donc le visage doit correspondre plutôt avec une personne d’Europe centrale ou d'Europe du sud. Ce petit rappel historique étant fait, je peux commencer la réalisation de la figurine elle-même.
La figurine est plutôt sympathique. C'est un piéton en métal de 75 millimètres. La pièce est très bien moulée. Elle compte environ une quinzaine de pièces.
Avant toute chose, je choisi un socle pour cette figurine. Après avoir regardé ce que je vais disponible dans mon stock, finalement je choisis un cube de bois, que je peindrais entièrement en noir. Cela donnera un socle très sobre. Je vais essayer de représenter sur le haut du socle un terrain caillouteux et désertique, typique des plaines de Turquie.
Les premières étapes de montage sont assez faciles et habituelles je ne vais pas donc je ne vais donc pas trop m'y attarder. Après avoir ébarber toutes les pièces, je vais passer à la mise en place d'épingles entre les pièces principales. Je pense à la solidité de la pièce lorsqu’elle sera finie et aussi à la facilité de montage des différents éléments, alors que la peinture sera déjà bien avancée, sans avoir besoin de trop manipuler l’ensemble !
Pour les épingles, j'utilise des sections de trombone, je perce au diamètre de 1,1mm. La mise en place des épingles est assez simple avec 2 petites exceptions :
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La main gauche qui tient le fusil qui a une surface de contact extrêmement petite avec le bout de la manche gauche. Il faut donc laisser une épingle pour pouvoir monter facilement cet semble quand la peinture sera plus avancée. Comme la pièce est très petite, j’utilise le « corps » d’une agrafe (à papier), dans un trou de 0.8mm du côté de la main. Du côté de la manche, je perce à 1.1mm, pour permettre un jeu, qui facilitera la mise en place très précise de la main par rapport à la manche, pour obtenir une position plus naturelle.
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Autre difficulté : l’espèce de grande hampe sur le chapeau, qui va porter les pompons, les plumets et le moulin ! La surface de contact est assez grande, mais la pièce est plutôt lourde et en porte à faux. Je souhaite éviter d’avoir à caller et à tenir la figurine dans des positions acrobatiques au moment du collage. Aux grands maux les grands remèdes : après avoir considéré le problème dans tous les sens, je décide de percer de part en part cette hampe pour mettre une épingle de couturière, dont la tête représentera agréablement joyau ! Je gratte la surface pour faire disparaître le relief existant, puis je perce à 0,8 millimètres de diamètre pour mettre en place cette épingle. Petit problème, en contre-perçant le chapeau, je tombe dans l'épingle qui tient la coiffe sur la base du chapeau. Cela limite la longueur de l'épingle pour faire tenir la hampe ! Une fois mise en place, elle tient d'elle même sans aucune colle !
Une fois ces 2 petites difficultés dépassées, je procède à la finalisation du montage et à la mise en place à blanc des différents éléments (fixation par patafix). Arrivé à ce point, je me rends compte que le haut de la manche gauche dépasse trop par rapport à l'épaule. Je fais donc une petite retouche avec cutter et limes.
Dernier petit ajustement : je donne un coup de foret de 1mm dans le trou du canon du fusil, pour donner une meilleure finition à la pièce.
Quand tout cela est prêt, je passe mes 2 couches d’apprêt : une première couche noire suivi d'une couche grise. J'utilise de l’apprêt en bombe de chez citadelle
Au passage j'ai fait un socle temporaire pour la peinture, en bloquant la rotation du janissaire par un bloc de putty. Le même que j’avais utilisé pour mastiquer les interstices entre les différentes pièces.
Suite au prochain épisode pour le début de la peinture !