Bonjour à tous !
M'étant éloigné un peu du forum ces derniers temps (par pure faignantise...
) je n'ai pas publier grand chose à part mon Ogre Santa, toujours en cours à l'heure où j'écris ces lignes...
Or il se trouve que j'avais réalisé une figurine en début d'année qui a été présentée à Montrouge en novice et en confirmé à Saumur. Cela pour dire que j'avais réalisé pour mon site perso un petit pas-à-pas que je n'ai jamais eu le courage de publier ici. Faute que je compte corriger dès maintenant !
Cette figurine est le "Chevalier Normand de Sicile, 1190" proposée par La Fortezza (Réf : ES-065) et sculptée, tout simplement par Adriano Laruccia. L'échelle est censé être du 54 mm mais elle flirte plus avec le 65 mm.
La box ast est particulièrement laide :
C'est en la voyant peinte par Ugo Pozzati que j'ai découvert tout le potentiel de cette figurine !
A l'ouverture de la boîte, on découvre une très belle sculpture, très fine et détaillée. Le personnage semble massif, il a du caractère, illustrant bien l'image que l'on peut se faire du chevalier de l'époque !
Par contre, le côté négatif est la piètre qualité du tirage, surtout au niveau des lignes de joint. Après l'ébarbage, j'ai dû resculpter pas mal d'écailles de l'armure... Pas vraiment évident ! Le résultat est correct sans être terrible et un peu ... Enervant ! Et long
Voici, en photos, la pièce montée à blanc pour mieux se rendre compte du résultat final.
Un gros plan sur visage qui est l'un des point fort de cette figurine :
Une fois la préparation terminée, passage à la sous-couche (Skull White en bombe de Citadel).
Pour la mise en couleur, il fallait décider qui serait le personnage représenté afin de le "raccrocher" dans l'Histoire. Plusieurs réunions/brainstorming furent donc organisés avec ma conseillère esthétique et artistique. Suite à quoi, nous nous décidâmes pour la Maison de Hauteville (1062-1194), Royaume de Sicile. Cette famille
Cette famille normande régna sur le royaume de Sicile pendant plus de 130 ans jusqu'à en être boutée par leurs grands rivaux les méchants germains Hohenstaufen.
Le preux chevalier que je représente ici se trouve porter les couleurs des Hautevilles, une quinzaine d'années avant la chute.
Le blason de la Maison de Hauteville est décrit, en langage Héraldique, comme suit :
"d’azur, à la bande échiquetée de gueules et d’argent"
Ce qui signifie en langage plus rustre :
"sur fond bleu, avec une bande à damier rouge et blanc"
C'est beau l'héraldique...
Ce qui donne ceci en image :
Pour réaliser ce blason, j'ai tout d'abord peint le fond bleu avec un simple dégradé zénital.
Une fois sec, j'ai dessiné une bande blanche inclinée comme sur l'image, que j'ai dégradée à son tour.
Enfin, j'ai peint les carrés rouges.
Afin de m'assurer que tous mes carreaux étaient de la bonne dimension, je me suis aidé d'une bande de masquage sur laquelle j'avais préalablement reporté les mesures.
Voici le résultat :
Et la version finale avec les bords en cuir naturel et le humbo en métal :
Et maintenant le côté pile. J'ai décidé de représenter des planches de bois en trompe-l'oeil (pas de gravure ici).
Voici les 2 étapes, d'abord les séparations entre les planches, puis le dessin du fil du bois (et peinture des accessoires...) :
Ma mémoire n'ayant pas jugé nécessaire de photographier les étapes intermédiaires de la peinture de la figurine elle-même, voici le résultat presque terminée (avant assemblage final...) :
En commençant le travail sur la lance et le gonfalon qui y est attaché, j'ai été assez peu satisfait de ce qui est fourni dans le kit : la hampe en métal blanc est très fragile (le métal est trop mou), difficile à rendre droite et, comme elle est assez haute, je crains qu'elle ne s'accroche quelque part (en la manipulant ou sur une expo). De plus le gonfalon lui-même n'est pas assez déployé pour y peindre mon damier dans de bonnes conditions. J'ai donc décidé de tout refaire à mon goût... Pourquoi faire simple ?
- Première étape : j'ai coupé la hampe au ras des mains afin de récupérer ces dernières. Je les ai ensuite percées pour pouvoir y faire passer une nouvelle hampe faite de corde à piano en acier de 1 mm.
- Deuxième étape : j'ai recréé une pointe de lance dans un morceau de carte plastique de 2 mm (à coup de cutter et de ponçage).
- Troisième étape : je me suis attaqué au "drapeau" lui-même, réalisé dans un mélange à parts égales de Duro (Green Stuf) et de Miliput, aplati avec un rouleau comme de la pâte à tarte. Il est ensuite découpé et mis en place sur la nouvelle hampe.
- Quatrième étape : j'ai mis en forme le gonfalon "flottant dans le vent" en le déformant avec à des cure-dents et des piques à brochettes...
C'est un peu rustique mais ça a plutôt bien marcher :
Une fois sec, j'ai retiré les piques :
Après ponçage et ébarbage, un petit montage à blanc pour vérifier que le résultat est satisfaisant :
Arrivé à ce stade, je me suis rendu compte du temps restant avant le concours de Montrouge et j'ai eu peur de ne pas pouvoir terminer... Je suis donc passé à la vitesse supérieure et, pris par mon élan, j'ai malheureusement négligé de prendre les photos des différentes étapes suivantes...
Un mot quand même sur le décors qui, bien que simple, est assez précis : il s'agit d'un sol typique des versants de l'Etna constitué de roche volcanique sur laquelle pousse une plante endémique appelée "coussins d’astragale" (Astragalus siculus).
Le sol a donc été constitué d'enduit de rebouchage épais sur lequel j'ai modelé des petits dômes formant les "coussins". Le tout saupoudré de sable fin, sauf les dômes qui sont recouvert de sciure de bois :
Finalement voici donc le résultat obtenu :